La Société à responsabilité limitée (SARL) et la société anonyme simplifiée (SAS) sont deux formes juridiques différentes à plusieurs points. Que ce soit au niveau de la création que de la gestion de l’entreprise au quotidien, il est important de connaitre toutes les différences. Ces points de divergences permettent de mieux choisir la forme juridique adaptée à l’entreprise que l’on souhaite créer. Voici tout ce que vous devez savoir pour mieux choisir entre ces deux formes juridiques.
Nombre d’associés et capital social
En choisissant une SARL, vous êtes obligé de ne pas dépasser un total de 50 associés. Et, il est possible d’ouvrir l’entreprise avec la présence d’une seule personne sans d’autres associés au capital. Au contraire, la SAS oblige à avoir au moins deux associés. Toutefois, la SAS n’a pas de plafond en ce qui concerne le nombre d’associés contrairement à la SARL.
En ce qui concerne le capital social, aucun plafond ni aucun minimum n’est requis pour la création de la SARL. La SAS au contraire, doit avoir un capital minimum de 300 000 dhs. Il faut donc choisir une SARL dans le cas où le montant du capital est inférieur à 300 000 dhs.
Apports des associés et fiscalité
Dans une SARL, les apports des associés peuvent être en nature ou en numéraire, sans obligation de contrôle par un commissaire. Dans une SAS au contraire, il n’est pas possible pour les associés d’avoir des apports en numéraire. Plus encore, un commissaire aux comptes doit obligatoirement évaluer les biens apportés.
Gestion au quotidien et fiscalité
La gestion de la SARL est beaucoup plus simple, surtout lorsqu’il n’y a qu’un seul gérant. En effet, ce gérant n’est pas confronté à des assemblées générales ou des refus de la part des associés. Au contraire, une SAS est gérée par un président. Il faut également y avoir un conseil d’administration, un directoire ou un conseil de surveillance ou un directeur général. De même le fonctionnement au sein de l’entreprise est plus formalisé que la gestion au sein de la SARL. Ainsi, pour chaque décision, le président doit attendre l’accord des autres associés, ce qui peut ralentir la prise de décision. Ainsi, en début d’entreprise, il vaut mieux utiliser une SARL pour avoir la liberté de mieux gérer l’organisation au quotidien et les prises de décisions.
Au niveau fiscal, les deux formes juridiques sont soumises au même régime d’imposition sur le chiffre d’affaires. L’impôt sur le revenu est calculé sur une base progressive en fonction du chiffre d’affaires. Plus encore, il est plus difficile de rédiger les statuts d’une SAS contrairement aux statuts de la SARL. La gestion au quotidien s’avère donc plus difficile que celle d’une SARL. Il est impératif de se faire accompagner par un avocat spécialisé pour la rédaction des statuts.
Choisir en termes d’évolution
Si la SARL prend de l’ampleur et augmente son chiffre d’affaires, elle ne peut pas entrer en bourse. Une SAS au contraire a la possibilité d’entrer à la bourse sous différentes conditions.
Ces différences prouvent qu’il est plus facile de fonctionner dans une SARL, surtout en début de projet. L’entrepreneur n’aura pas besoin de s’encombrer avec l’administration ou une organisation plus intense. Mais quand il s’agit de grandes structures, de fusions de grands groupes, il vaut mieux choisir la SARL pour gérer au mieux la quantité de capitaux. De même, tous les grands groupes qui ont pour objectif d’être cotés en bourse peuvent utiliser la SAS pour fonctionner.
De ce qui précède, nous pouvons déduire qu’il est préférable de choisir le statut SARL si vous entamez une première activité. Ainsi, vous aurez moins de difficulté lors de la création et vous ne serez pas obligé d’avoir plus d’une personne comme associé. La gestion de l’entreprise sera aussi plus facile et plus rapide. L’entrepreneur peut même s’intéresser à la SARLAU qui lui donne encore plus de flexibilité dans la gestion de l’activité au quotidien.
En revanche, pour les activités de grande envergure, ou pour la création de grands groupes, on peut se permettre d’utiliser la Société Anonyme Simplifiée. Même si la création requiert beaucoup plus de critères, l’entreprise pourra être cotée en bourse. De même, les associés (personnes physiques ou morales) pourront mieux gérer leur patrimoine.