En tant qu’auto-entrepreneur, il est important de penser à un nom commercial pour mieux faire connaitre sa marque et ses services. Il faut arriver à se démarquer dans cette panoplie d’entreprise qui existe sur le marché et avoir un nom commercial qui est facile à retenir pour les clients et potentiels clients. Cet article vous donne quelques conseils à suivre pour avoir un nom commercial original et la procédure à suivre pour se faire reconnaitre par les autorités.
Avoir de bonnes raisons pour choisir son nom commercial
Le nom commercial de l’auto-entrepreneur le rend crédible aux yeux des fournisseurs. En faisant apparaitre ce nom sur tout ce qui concerne son activité, l’entreprise peut facilement rester dans l’esprit des clients et des futurs clients. L’auto-entrepreneur peut aussi utiliser le nom commercial pour établir sa stratégie marketing. Il peut ainsi s’en servir pour envahir les réseaux sociaux et travailler son image de marque aisément : emballages, publicité, flyers, factures, etc.
En choisissant son nom commercial, l’auto-entrepreneur doit également garder en tête qu’il est en train de travailler à uniformiser tout ce qui concerne son activité. Le nom commercial doit donc être adapté pour de telles actions marketing. Le nom commercial peut également être utilisé lors des demandes de prêts et de financement.
Trouver un nom commercial adéquat
Le nom commercial qu’il faut choisir doit avoir un lien avec le service que l’on offre ou le produit mis sur le marché. Il vaut mieux choisir un nom commercial concis afin que les clients le retiennent plus facilement. Les spécialistes en image de marque recommandent de ne pas dépasser 3 syllabes afin de rester dans l’esprit des clients et partenaires plus facilement. Dans le cas où vous avez affaire à une population particulière, vous pouvez choisir un nom commercial qui a du sens dans leur langue locale par exemple. C’est une manière de se rapprocher des clients et de créer un lien émotionnel.
Vous pouvez aussi choisir un nom commercial composé de deux mots, avec un mot qui indique l’activité ou le service que l’on propose. Un vendeur de chaussures pourrait choisir « new shoes », un nettoyeur de chaussure pourrait choisir « shoes-clean » et un vendeur de solutions digital pourrait choisir « Pro-digital », pour indiquer qu’il propose des services dans le digital.
En cas de manque d’inspiration, vous pouvez faire appel aux logiciels générateurs de noms commerciaux. Ces outils ont été spécialement conçus pour proposer des noms en rapport à avec l‘activité de la personne concernée. Certaines personnes ont déjà eu recours aussi à un brainstorming entre amis. Ces derniers peuvent être une vraie source d’inspiration et, en proposant différents noms, vous pouvez dénicher la perle rare que vous recherchez pour vous distinguer.
Sécuriser son nom commercial en le validant
Un nom commercial peut être choisi par plusieurs entreprises qui sont sur un même marché. Et, en tant qu’auto-entrepreneur, on n’est pas dans l’obligation de faire valider le nom commercial par un quelconque organisme avant de lancer les activités. Cela signifie qu’un auto-entrepreneur ne peut pas se plaindre si une autre entreprise se positionne et évolue avec le même nom commercial que lui. Toutefois, pour pouvoir avoir le droit légal d’empêcher les autres entreprises à utiliser votre nom commercial, l’entrepreneur doit avoir une validation de l’OMPIC, l’Office Marocain de la Propriété Industrielle et Commerciale.
La validation du nom commercial pour l’auto-entrepreneur n’est pas conditionnée par l’enregistrement du concerné au registre de commerce. Une fois que l’OMPIC a validé le nom commercial, l’entrepreneur peut désormais défendre son droit exclusif sur le nom et pourra se défendre légalement face à toute concurrence déloyale.
Avant toute demande de nom commercial, il faut vérifier que ce nom n’appartient à aucune entreprise dans la base de données mise à disposition sur le portail électronique. Ensuite, l’intéressé va se positionner sur le nom qu’il aura choisi. Toutefois, il faut se préparer à faire 3 propositions. Cela permettra à l’organisme d’effectuer toutes les recherches et de proposer le nom qui est libre.
S’adresser à l’OMPIC en cas de besoin
Un portail électronique a été mis en place pour toute demande de nom commercial. L’auto-entrepreneur peut se rendre sur Directinfo.ma ou dans l’un des espaces de services de la chambre française de commerce de Casablanca pour effectuer une demande. Le dossier de demande de nom commercial doit contenir :
- Trois propositions de nom commercial
- Un formulaire de demande pré-rempli
- Les frais de dépôt (environ 165dhs)
L’analyse du dossier ne prend que quelques jours et l’OMPIC délivre un certificat négatif si le dossier est validé. Le certificat négatif est l’attestation qui confirme que ce nom commercial n’appartient à personne et qu’il est désormais rattaché à cet entrepreneur qui en a fait la demande. Dans le cas où tout le dossier est rejeté, il est possible de refaire une demande dans un délai de 15 jours après le rejet.
Conserver son droit de propriété sur le nom commercial
En tant qu’auto-entepreneur, on n’est pas toujours protégé quand on finit de choisir un nom commercial. En effet, n’étant pas inscrit au registre de commerce comme personne morale, l’auto-entrepreneur ne peut pas demander une possession définitive de son nom commercial. Après 3 mois donc, il devra refaire une demande auprès de l’OMPIC parce qu’il perd le droit de propriété sur le nom commercial qu’il avait choisi. Pour conserver donc son droit de propriété, l’auto-entrepreneur doit déclarer son entreprise au niveau du registre de commerce. Cela signifie qu’il souhaite évoluer vers une autre forme juridique, une SARL par exemple.
Modifier le nom commercial en cas de besoin
Après le choix d’un nom commercial, l’auto-entrepreneur peut toujours le modifier en fonction de l’évolution de ses activités. L’idée est qu’il doit toujours veiller à ce que nom corresponde à ses activités et qu’il soit facile à retenir pour ses clients et les partenaires. Il ne faut surtout pas hésiter à le changer dans le cas où le nom commercial prête à confusion ou s’il ne permet pas de valoriser les services ou l’activité.