Ouvrir un centre de visite technique au Maroc

L’évolution du secteur automobile a fait naitre de nouvelles structures, en rapport avec l’entretien de voitures, notamment le centre de nettoyage de voiture et les centres de visite technique. Si vous aimez la mécanique des voitures et que vous souhaitez vous spécialiser dans le domaine des centres de visite technique, vous pouvez ouvrir un centre de visite technique au Maroc. Toutefois, il faut savoir que l’ouverture d’un centre de visite technique au Maroc ne peut se faire qu’en cas d’obtention d’une autorisation spéciale accordée par les autorités. Comment obtenir l’autorisation d’ouverture ? Quelles formes juridiques et les démarches à suivre pour la création de l’entité juridique ? Cet article vous fait le point.

Les prérequis avant d’ouvrir un centre de visite technique au Maroc

Autorisation d’ouverture et d’exploitation : Tout employeur désireux d’ouvrir un centre de visite technique au Maroc est obligé d’avoir de la part des autorités une autorisation d’ouverture et d’exploitation du centre de visite technique. La demande de cette autorisation peut se faire à la fois par une personne morale (une entreprise) ou par une personne physique sur dépôt d’un dossier.

Le dossier doit comprendre une demande manuscrite, une attestation bancaire (1.000.000,00 dhs), un plan géométrique du centre authentifié par les autorités compétentes, une liste des instruments de contrôle, une copie de la carte d’identité nationale et une copie du casier judiciaire du requérant. Une fois que le dossier est constitué, il doit être déposé auprès de la direction de Sécurité du Transport Routier. Le délai de traitement varie en fonction du dossier et l’autorisation est accordée par les Service des Etablissements d’Enseignement de la Conduite et du Contrôle Technique

Étude de marché : Pour être sûr que le centre de visite technique va avoir de l’affluence, il est important d’évaluer la demande dans le secteur dans lequel on souhaite s’installer. Quelle est la demande des autorités en termes de contrôle technique ? Quel est le nombre approximatif de véhicules dans la zone ou quels sont les tarifs que ces clients sont prêts à payer. Toujours est-il qu’il faut se mettre en accord avec les autorités pour proposer des services accessibles aux usagers.

La forme juridique et la création de l’entreprise

Le centre de visite technique doit être représenté sur le plan juridique. Pour cela, il convient de bien choisir la forme juridique qui convient. Il faut noter qu’il n’est pas possible de s’installer sous le statut de l’auto-entrepreneur. Au contraire, vous devez choisir une forme juridique simple à créer et à utiliser telle qu’une SARL ou une SAS. Selon que vous avez choisi l’une ou l’autre forme, la société va être soumise à l’IR ou à l’IS.

Après avoir choisir la forme juridique, il faut déterminer la dénomination sociale auprès de l’OMPIC, rédiger les statuts de l’entreprise et procéder à son enregistrement auprès des services du centre régional d’investissement.

Diplôme nécessaire pour ouvrir un centre de visite technique

Pour avoir le droit d’ouvrir un centre de visite technique, vous devez impérativement avoir un diplôme de contrôleur technique, un bac pro maintenance des véhicules et formations ou un bac pro spécifique de contrôleur technique. En effet, il est impératif de présenter le diplôme lors de la demande d’autorisation pour l’ouverture du centre.

S’installer en mode franchise ou en indépendant

Le domaine du contrôle technique n’est pas aussi alléchant que les domaines commerciaux. Le fait est qu’on n’est pas toujours sûr de pouvoir avoir un grand chiffre d’affaires. Cette idée pousse la plupart des entrepreneurs à s’installer sous forme de franchise afin de réduire au maximum leur enveloppe allouée au Marketing. En effet, en étant une franchise, on a plus de chance d’avoir des clients qui font déjà confiance à la marque.

Vous pourrez aussi bénéficier de l’expertise du franchiseur, ce qui ne fera qu’augmenter votre efficacité auprès des clients. En revanche, si vous vous installez en indépendant, vous allez travailler un peu plus pour vous faire connaitre et pour gagner la confiance des clients.

Équipement du local

Pour un centre de visite technique, le local dont vous allez vous servir doit être aménagé d’une manière précise. Le local doit avoir des locaux administratifs pour recevoir les clients et pour recevoir le personnel du centre. Le local administratif doit éventuellement avoir aussi un local pour les archives ainsi qu’une salle d’attente, sans oublier les installations sanitaires avec vestiaires. Et, pour accueillir les véhicules, il faut prévoir un hangar d’une hauteur minimale de 5 m. La superficie du hangar doit être d’au moins 300 m² (30 m de long et 10 de largeur). Il faut aussi que l’espace vous permette d’avoir au moins deux fosses de contrôle (VL et PL). Enfin, il faut obligatoirement avoir tous les équipements de contrôle qui sont prévus par la loi.

Avant le démarrage des activités, le requérant devra faire valider l’endroit par le Ministère du Transport et de la Marine Marchande ou par le Directeur de la Sécurité des Transports Routiers. Hormis les espaces de contrôle, le centre de visite technique doit aussi avoir les appareils de contrôles nécessaires tels que les dispositifs de contrôle de la pression de gonflage des pneumatiques, contrôle d’usure des pneus en acier et de contrôle du réglage des feux d’éclairage. Il est aussi important d’avoir un freinomètre pour véhicules légers et poids lourds, un décamètre, une plaque de ripage, une plaque à jeux ou encore un cric mobile, une caisse à outils et une baladeuse.

Avoir le personnel adéquat

Pour que le centre de visite réponde aux exigences des clients, il est impératif d’avoir du personnel qualifié. Pour cela, vous devez avoir des agents visiteurs titulaires (au moins 2 personnes qui sont dédiées à cela). Il faut noter aussi les personnes prévues pour l’administration du centre ou les nettoyeurs et gardiens.

NB : Nous rappelons que les personnes qui s’occupent des visites techniques doivent être entièrement dédiées à cette activité. Ils ne doivent donc pas exercer une autre activité qui soit en rapport avec l’automobile telle que l’assurance, la commercialisation de peinture et carrosserie, la vente de pièces détachées, la station d’essence, etc…).