Ouvrir un cabinet de conseil au Maroc

Un cabinet de conseil peut être ouvert pour effectuer plusieurs activités. En effet, l’activité professionnelle d’un cabinet de conseil est classée dans le domaine des professions libérales. Vous pouvez ouvrir un cabinet de conseil au Maroc pour agir pour le compte des entreprises ou des particuliers dans des secteurs professionnels variés. Mais, pour être sûr d’être rentable, il faut connaitre les prérequis et les obligations prévues par les autorités marocaines.

Comment ouvrir un cabinet de conseil au Maroc ? Quelles sont les activités qui peuvent être exercées par un cabinet de conseil ? Quelles sont les obligations prévues par la loi pour les responsables de cabinet de conseil ? Les réponses à vos questions dans la suite de cet article.

Quels sont les métiers qui peuvent être exercés dans un cabinet de conseil ?

Un cabinet de conseil peut intervenir dans plusieurs domaines selon les compétences du responsable du cabinet ou des associés. Au Maroc, on retrouve différents types de cabinets de conseil qui exerce dans le domaine de la finance, du marketing, dans le domaine de la stratégie ou dans le conseil en informatique. Un cabinet de conseil peut aussi avoir une vocation polyvalente. Le responsable va donc intégrer dans ses équipes des salariés qui ont une connaissance variée et qui peuvent répondre d’une manière ou d’une autre au besoin des professionnels ou des particuliers sur le territoire.

Peu importe le domaine d’activité, le cabinet de conseil doit affiner son offre de sorte à se différencier sur le marché et à attirer la clientèle.

Est-ce possible d’ouvrir un cabinet de conseil au Maroc sans diplôme ?

Il n’y a pas de diplôme précis pour l’ouverture d’un cabinet de conseil. Mais, le chef de cabinet doit avoir une expertise dans le domaine de compétence des besoins des clients. Pour la plupart des domaines, un Bac+5 suffira pour maitriser le travail qui sera confié. Toutefois, certains métiers nécessitent un diplôme obligatoire tel qu’un diplôme d’expertise comptable ou un master en finance.

En ce qui concerne le conseil en comptabilité ou en tant qu’expert-comptable, il est important aussi d’être inscrit à l’Ordre des Experts Comptables. Ceci dit, même si la loi au Maroc n’interdit pas d’ouvrir un cabinet de conseil si l’on n’a pas de diplôme, il est important d’avoir un diplôme pour prouver à vos clients que vous avez la compétence nécessaire pour laquelle ils vous consultent.

Comment faire l’étude de marché pour ouvrir un cabinet de conseil ?

Pour être sûr que vous vous adressez à la bonne cible, il est recommandé de faire une étude de marché. Il est recommandé d’approcher la clientèle et d’étudier leur besoin. Vous pourrez ensuite adapter votre offre de service aux besoins de la population ou des entreprises. Une bonne étude de marché vous permettra de vous assurer que vous avez les compétences nécessaires pour adresser les besoins de votre clientèle.

L’étude de marché permet aussi de dresser le profil de la cible ainsi que les caractéristiques des concurrents (force et faiblesse). Vous pourrez aussi identifier vos besoins en termes de ressources financières et humaines. Avec ces réalités, vous pourrez aussi identifier les moyens de pourvoir à vos besoins. L’étude de marché vous permet d’établir un bon business plan que vous pourrez présenter aux investisseurs et aux partenaires financiers.

Comment se préparer financièrement pour ouvrir un cabinet de conseil ?

Le budget à prévoir lors de la création d’un cabinet de conseil varie en fonction du modèle économique qui est prévu dans le business plan. Toutefois, que vous ayez un apport ou que vous prévoyez faire une demande de financement, votre plan de financement doit prévoir des frais d’aménagement. Prévoyez tout ce qu’il faut pour le mobilier, le loyer, l’aménagement ou encore les frais de la masse salariale.

Il faut également prévoir des frais pour communiquer autour de votre cabinet de conseil. Il ne faut pas oublier l’enveloppe pour la création de votre site internet ou pour la conception des supports de communication (flyers, création de sites internet, etc). Selon le domaine de compétence du cabinet, vous aurez aussi besoin d’outils, de matériels informatiques ou de logiciels. Hormis ces frais, il faut aussi s’attendre à dépenser un montant pour la création de l’entité juridique ainsi que les frais de souscription et d’assurance. Enfin, il convient aussi un montant pour assurer les frais d’enregistrement de l’entreprise.

Quelle formalité suivre pour l’ouverture d’un cabinet de conseil au Maroc ?

Tout commence par donner un nom au cabinet de conseil en s’adressant à l’OMPIC. Une fois que la demande de dénomination acceptée, vous obtenez un certificat négatif qui vous permet de faire valoir votre nom commercial. Il faut ensuite rédiger les statuts de l’entreprise en prenant la peine de mentionner le capital social, la dénomination ainsi que le siège social. Les statuts doivent aussi mentionner la forme juridique du cabinet juridique. La prochaine étape consiste à enregistrer la nouvelle entité juridique auprès du centre régional de l’investissement. Différents guichets sont disponibles dans les grandes villes telles que Rabat et Casablanca.

Il convient également d’enregistrer la société au niveau du registre du commerce et d’effectuer une déclaration à l’administration fiscale.

La démarche de création s’achève par la diffusion d’une annonce officielle de création au niveau du bulletin officiel ou du journal d’annonces légales. Une fois que l’annonce est publiée, le cabinet peut commencer à exercer à moins que le secteur d’activité requière une autorisation spéciale de la part des autorités (Architecte, cabinet d’avocat par exemple).

Bon à savoir

Il est possible au Maroc d’ouvrir un cabinet de conseil sous un statut d’autoentrepreneur. L’entrepreneur aura moins de charges fiscales à payer surtout dans les débuts d’activité. En plus, il sera maitre de toutes les décisions puisqu’il n’aura pas besoin d’attendre l’accord de quelconque associé.

En revanche, si vous optez pour le statut de l’auto entrepreneur, sachez qu’il ne sera pas possible de récupérer la TVA. En plus, ce statut vous impose d’engager votre patrimoine personnel en cas de dette. Et par-dessus tout, le statut d’auto entrepreneur a la réputation de vous faire passer pour un débutant.

Nous vous recommandons donc de vous intéresser au statut d’auto entrepreneur uniquement si vous êtes dans la phase de test de l’idée d’entreprise. Dans le cas contraire, nous vous recommandons de privilégier des formes juridiques plus valorisantes telles que la SARL ou la SAS.



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