Ouvrir une crèche au Maroc

Si vous recherchez une idée d’entreprise, vous pouvez investir dans la création de crèche ou de garderie. Avec l’évolution de la vie active de jeunes Marocains, on a assisté ces dernières années à l’ouverture de plusieurs crèches dans les quartiers, sur les boulevards et dans les coins les plus reculés. Ces établissements attirent de nombreux investisseurs, mais l’ouverture d’une crèche au Maroc n’est pas de tout repos du fait de la sensibilité des enfants qui doivent être pris en charge. Pour vous donner une idée complète sur le business des crèches au Maroc, nous avons réuni dans les paragraphes qui suivent tout ce qui concerne l’ouverture d’une crèche au Maroc.

Quels sont les prérequis pour l’ouverture d’une crèche au Maroc ?

Les connaissances professionnelles

Le domaine de la petite enfance nécessite une connaissance professionnelle. Et, toute personne qui souhaite faire une demande d’ouverture d’une crèche doit avoir un diplôme dans le domaine. Dans le cas où le chef d’entreprise ne détient aucune formation en ce qui concerne la petite enfance, il doit s’associer à un gérant qui est détenteur d’un tel diplôme.

Le local adéquat

Avant de s’engager dans l’ouverture d’une crèche, il faut avoir le local idéal. Nous vous recommandons dans un premier temps de louer un local afin de ne pas engager de très grosses sommes d’argent dans un achat. Une fois le local trouvé, il faut l’aménager et constituer les différentes classes en fonction des âges. Selon les autorités marocaines, il faut en moyenne 4 m² par enfant âgé de 18 mois.

Demande d’autorisation d’ouverture de crèche

L’ouverture de crèche au Maroc doit faire l’objet d’une autorisation de la part des autorités. Pour cela, le chef d’entreprise doit déposer un dossier administratif qui sera analysé au préalable. Selon l’article 3 de la loi n°40-04, le dossier administratif pour l’ouverture d’une crèche doit comporter les pièces concernant le fondateur et celles en rapport à la crèche.

En ce qui concerne le fondateur, il faut un extrait de casier judiciaire récent, une copie de la CIN, un certificat négatif qui mentionne la dénomination de la crèche, trois enveloppes timbrées ainsi que deux photos. Si on a affaire à une personne morale, la demande d’autorisation d’ouverture doit contenir une copie conforme de statuts, un récépissé obtenu lors du dépôt des statuts au greffe, le PV de l’AG constitutive ainsi que tous les documents qui justifient l’identité du représentant légal. Il faut aussi rajouter le PV de l’AG durant laquelle le gérant a été désigné, une copie de l’inscription au RC et le certificat négatif.

En ce qui concerne la crèche qui va être ouverte, le dossier doit contenir un plan du bâtiment qui va abriter la crèche, une copie conforme du titre de propriété ou un contrat de bail, un certificat administratif qui mentionne la conformité du bâtiment aux conditions d’hygiène et de sécurité requise pour les enfants. Il faut également un document qui précise le nombre de salles ainsi que la capacité d’accueil de chacune d’elle.

Pour obtenir l’autorisation d’ouverture de crèche, l’article 4 de la loi 40-04 exige aussi que le dossier pédagogique comprenne le règlement intérieur de la crèche privée. On doit retrouver dans le règlement intérieur :

  • Les conditions d’admission des enfants
  • Les documents requis pour l’inscription des enfants (y compris le dossier médical)
  • L’emploi du temps-type pour les activités quotidiennes
  • Les horaires des repas réservés aux enfants ;
  • L’horaire réservé aux visites des parents et tuteurs des enfants
  • Les activités prévues pour l’exécution du programme
  • Les mesures à prendre lorsqu’un enfant tombe malade
  • Les mesures de premiers secours quand un enfant est victime d’un accident ou en cas de maladie contagieuse
  • Les mesures préventives que tout le personnel doit respecter au sein de la crèche.

Une fois que le dossier est déposé, une commission est mise en place pour effectuer les visites sur place afin de s’assurer de la concordance des données avec le local. La commission va analyser tous les espaces, y compris les dispositifs mis en place en matière d’aération, de sécurité et d’hygiène ou encore les issues de secours. Il faut donc prévoir des extincteurs en fonction de la superficie du local, ainsi qu’un dispositif au sol pour éviter les glissades et les blessures des enfants.

Si le local n’est pas conforme aux standards, des modifications seront exigées de la part de la commission de contrôle. Mais, dans le cas où le local respecte toutes les exigences, le ministère de la Jeunesse et des Sports délivre l’autorisation d’ouvrir la crèche.

Pourquoi trouver des éducatrices qualifiées ?

La réussite et la bonne renommée d’une crèche passent aussi par son personnel. En effet, il est important que les éducatrices aient reçu une formation spécialisée dans la petite enfance. Cela joue un rôle important dans l’obtention de l’autorisation d’ouvrir une crèche au Maroc. Les éducatrices doivent recevoir une formation dans un institut spécialisé que ce soit ici au Maroc ou un institut à l’étranger. La tendance est que les éducatrices qui ont été formées à l’étranger sont généralement plus recherchées, surtout dans les crèches internationales. Mais, il faut reconnaitre que ce genre de profil est rare, ce qui pousse certains entrepreneurs à se tourner vers des profils qui ne sont pas qualifiés.

Comment trouver la bonne dénomination pour la crèche ?

Le nom proposé pour la crèche doit correspondre à l’action éducative au sein de la crèche. Il ne faut donc pas choisir un nom vide de sens, mais plutôt un nom qui concerne la formation ou à la petite enfance. Il est aussi préférable de se distinguer en choisissant un nom original, différent de celui déjà utilisé par d’autres professionnels.

Comment se conformer à la législation en matière de gestion de crèches publiques ?

Une fois que la crèche a reçu l’accord d’ouverture, les salariés qui font partie du personnel sont automatiquement soumis au code du travail. Ils doivent être traités selon les dispositions du code du travail en ce qui concerne les conditions conformes, les contrats et les règlements de litiges. Enfin, nous rappelons que le chef d’entreprise doit aussi être prêt à soumettre la crèche au programme national des services de l’hygiène scolaire.



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